Quels boissons romaines sont le plus prisés en Bretagne?

L’Empire romain a profondément influencé la Bretagne, notamment à travers ses traditions culinaires et ses boissons. Découvrons les boissons romaines qui ont marqué la Bretagne et leur héritage aujourd’hui.

Le vin : un produit de luxe importé

Boisson emblématique de la Rome antique, le vin était consommé par toutes les classes sociales, bien que sa qualité variait selon le statut. La culture de la vigne était difficile en Bretagne en raison du climat humide, mais cela n’a pas empêché les élites locales d’adopter cette boisson.

Les Romains importaient du vin depuis la Narbonnaise et la vallée du Rhône. Ce vin était souvent coupé avec de l’eau et agrémenté d’herbes, de miel ou d’épices. Parmi les variantes populaires figuraient le mulsum (vin miellé) et le conditum (vin épicé).

L’hydromel : une fusion des traditions celtes et romaines

Avant l’arrivée des Romains, les peuples celtes de Bretagne consommaient déjà de l’hydromel, une boisson fermentée à base de miel. L’influence romaine a permis d’affiner les techniques de production et d’y intégrer de nouvelles saveurs, comme des épices ou des herbes aromatiques.

Cet héritage a perduré, et aujourd’hui encore, l’hydromel reste un symbole des traditions bretonnes.

La cervoise : l’ancêtre de la bière

La cervoise, une boisson fermentée à base d’orge et d’autres céréales, était déjà populaire en Bretagne avant l’occupation romaine. Bien que les Romains préféraient le vin, ils ne dédaignaient pas cette boisson locale, notamment dans les régions septentrionales de l’Empire.

Grâce à la présence romaine, la production de cervoise a bénéficié d’améliorations dans les méthodes de fermentation et de conservation, contribuant à son essor durable en Bretagne.

Le posca : une boisson de soldat peu appréciée en Bretagne

Le posca, mélange de vinaigre de vin et d’eau, parfois aromatisé, était couramment consommé par les légionnaires romains. Facile à produire et antiseptique, il évitait les maladies liées à l’eau stagnante.

Cependant, cette boisson était avant tout prisée des soldats et des classes populaires romaines, et elle n’a pas laissé une empreinte durable en Bretagne, où l’on préférait l’hydromel et la cervoise.

L’aqua mulsa : une alternative au vin

L’aqua mulsa était une boisson douce composée d’eau et de miel. Elle ressemblait à l’hydromel, mais sans fermentation, ce qui en faisait une option légère et désaltérante. Cette boisson était particulièrement appréciée des enfants et des personnes qui ne consommaient pas d’alcool.

La tuică : une eau-de-vie à l’héritage romain

Bien que plus connue aujourd’hui en Roumanie, la țuică (prononcée « tsouika ») est une eau-de-vie à base de prunes dont les origines remontent à la distillation pratiquée par les Romains.

Si les Bretons de l’époque ne produisaient pas de Țuică à proprement parler, la maîtrise romaine de la distillation a pu influencer plus tard l’apparition de spiritueux à base de fruits en Europe occidentale.

Le cidre : une boisson celtique adoptée par les Romains 

Les Celtes bretons produisaient déjà une forme primitive de cidre à base de pommes fermentées. Bien que les Romains ne soient pas les inventeurs de cette boisson, leur présence a pu contribuer à l’amélioration des méthodes de fermentation et de stockage.

En somme, l’empreinte des boissons romaines est encore visible en Bretagne aujourd’hui. Le vin, bien qu’importé à l’époque, est resté un symbole de prestige. L’hydromel et la cervoise, quant à eux, sont toujours produits par des artisans passionnés, perpétuant ainsi des traditions ancestrales. Si certaines boissons comme le posca ont disparu, d’autres, comme la Țuică ou le cidre, témoignent de l’impact durable des savoir-faire romains en matière de fermentation et de distillation à travers l’Europe.

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